Je ne me répare pas........

Je ne me répare pas….dimanche 4 mars 2007

Je me leurre, je me mens, je ne me répare pas…..je n’y arrive pas…….je doute de tout ce qu’il me dit, je n’arrive plus à croire….chaque mot, chaque phrase est enregistrée, analysée, décortiquée….chaque épisode est comparé…….chaque silence comptabilisé….Je suis souffrance de n’y pas parvenir, je suis souffrance de ne pas réussir à me maîtriser, je suis souffrance de ne pas le croire………

j’étouffe d’angoisse, je me méprise……

Je doute de moi, de ne pas parvenir à me contrôler, je me déteste de toutes mes angoisses, de toutes ces peurs qui m’assaillent sans cesse, de toutes ces jalousies qui me rongent, de toutes ces questions qui me tiraillent.

Je me déteste de le surveiller, le questionner…….

Je me maudis de ne savoir plus utiliser le ton que j’aurais voulu, de l’avoir agressé avec une parole dure, quelquefois injustifiée……..

Je ne sais plus comment faire pour retrouver le contrôle de moi, ce moi qui refuse d’avancer dans le sens que je voudrais, ce moi qui refuse d’aller de l’avant…Celui qui reste souffrance, méfiance, défiance même.

Celui qui me souffle chaque jour de partir,….

celui qui me susurre que je n’arriverai plus à me faire croire que l’autre, cette autre qui va faire partie intégrante de ma/notre vie et pendant longtemps (voir toujours)…je pourrais l’accepter, la supporter, la digérer.

Celui qui me murmure qu’il la verra toujours et que toujours, il se demandera s’il a fait le bon choix, ou pire encore, me trahira encore avec cette autre qui attend en silence, tel un serpent tapit sous mon paillasson,

Celui qui me dit que seule une rupture saura me faire redevenir tranquille, sereine…..

Je me déteste de mes fausses bonnes humeurs, de mes faux sourires, de mes fausses joies, je me mens à moi-même, je me fais du mal……

je m’oblige à me croire heureuse, alors que je ne le suis pas….Chaque bon moment est suivi d’un moment d’intense douleur, d’un moment des pires doutes….Chaque sourire est suivi d’une crise de larmes qu’aujourd’hui toutefois j’arrive à cacher, à lui, à L.

Je m’insuffle chaque matin une bonne dose de courage pour réussir à vaincre tous mes chagrins, mais ce courage s’amenuise au fil de la journée, pour me laisser en soirée, vaincue, maudite, perdue….

Je voudrais être dans ses bras, et il ne m’y met pas………je voudrais qu’il me dise qu’il m’aime et il ne me le dit pas, je voudrais qu’il me parle, mais il ne fait que me répondre sans jamais aborder de lui-même une quelconque conversation……..

Je voudrais tout ce qui n’existera certainement jamais dans cette histoire, cette histoire qui fut la mienne intensément, durant presque 18 années, mais qui n’a très certainement jamais été la sienne….

Je voudrais tout ce que je lui ai toujours donné, conversations, amour, tendresse, passion et qu’il ne m’a jamais accordé,

Je voudrais juste admettre qu’on ne peut obliger personne à aimer, admettre qu’il ne m’aime pas, pour le quitter plus sereinement……

Admettre……….le plus difficile des verbes à concevoir pour mon cœur malade de tout………..

Je voudrais lui dire toute cette souffrance qui me pèse, je voudrais lui hurler toute ma peine, tout mon désespoir, je voudrais lui crier qu’il me dise qu’il m’aime, qu’il m’entoure, qu’il me parle, qu’il nous offre enfin ces vacances qu’il souhaitait pour nous, qu’il m’AIME………et je ne le fais pas, pour ne pas encore une fois déclencher de conversations/disputes, pour ne pas encore une fois le heurter, pour ne pas qu’encore une fois il voit ma peine….Alors, comme rien ne vient de lui, je ne me répare pas….je me casse chaque jour un peu plus…..et je fais semblant de réparer quelques morceaux…..

Ils auront au moins réussi cela, elle et lui, voilà que j’entre dans la spirale, des non-dits, des mensonges, des silences…….cela aussi, ça me détruit………..