Lettre à l'autre
à toi, celle qui à volé un morceau de ma vie,
finalement après six semaines passées au bord des larmes, je me décide à t'écrire, il faut bien que je me soulage...
Le tutoiement est de mise, je ne vovoie que les gens importants ou ceux que je trouve de bonne moralité et tu ne fais pas partie ni de l'une ni de l'autre des catégories citées...
A quoi t'attendais tu d'autre de ma part ??..toi qui pendant sept ans connaissait mon existence ainsi que celle de L. (notre fille à B. et moi) et faisait en sorte de nous ignorer du haut de ton piedestal de maitresse ?....
Il parait que tu as de la peine ?...enfin c'est ce que B. me dit, saches que ta peine ne me touche absolument pas, mieux même, qu'elle me console de toute celle que j'ai éprouvée depuis le 7 janvier, date à laquelle sur un téléphone j'ai trouvé ta date d'anniversaire, celle de C., ainsi que celle de votre rencontre...
Ta peine n'est qu'un faux semblant, un de plus parmi tous ceux que tu auras joués durant ces sept années, un de ceux dont tu te seras bernée jour après jour pour essayer de le garder auprès de toi.
Qu'as-tu fait toi de la peine que tu pensais bien que j'allais éprouver un jour en découvrant ton existence. Qu'as-tu fais ? toi qui me l'aurais arraché sans scrupules aucun, tu essayé plusieurs fois sans y parvenir. Tu n'en as eu rien à faire, et ta bassesse n'a d'égale que ta fourberie. Soit disant, tu serais compréhensive à mon égard et au chagrin que je ressens, mais je ne te demande rien, pas de pitié, pas de compréhension, car tu n'es rien de tout cela. Ce n'est que de mise pour faire croire à B. que tu serais quelqu'un de bien...ce que tu n'es pas...
Je voudrais juste te dire que cette peine que soit disant tu ressens, ce manque de lui, tu avais sept années pour t'y préparer, tu avais sept années pour gagner.....et tu as perdu.......mais j'ignore si tu t'es battue. Moi, dès que j'ai connu ton existence, je me suis battue de toutes mes forces, de toute mon âme, de tout mon coeur, et il s'est battu au moins aussi fort pour rester avec nous, pour que je crois encore ses mots de réconfort et d'amour.
Finalement je dois bien te l'avouer, je suis presque heureuse d'avoir découvert ton existence, car la seule chose qui attachait encore B. à ton foyer (pauvre mot) c'est C...
Te quitter ne lui était plus possible, sans m'avouer qu'il existait cette petite fille, comment m'en aurait-il expliqué son arrivée dans notre vie ?
Il n'a vécu auprès de toi, que pour continuer à vivre avec cette petite fille, qu'il aime profondément, ce dont je suis certaine, tu ne doutes pas plus que moi....
D'ailleurs, lors de nos discussions, après que j'ai découvert ton existence, à aucun moment, il n'a souhaité me quitter pour te rejoindre, la seule qui était au centre de ses conversations était C.. Toi, tu appartenais déjà à une histoire ancienne.
Attention, je ne dis pas qu'il n'ait pu jamais douté de la force des sentiments qu'il me vouait encore, mais tu sais tout comme moi, qu'au tout début de votre histoire (les histoires sont toujours des fictions) que tu n'étais qu'une banale histoire de cul, un distraiement dans ses nuits de travail trop longues.
D'ailleurs parlons en...Tes nuits à toi aussi, à coucher avec un homme, peut importe que ce soit le mien, sans préservatif !!!!, sur ton lieu de travail ? pas étonnant que ton contrat n'ait pas été renouvelé !.......Quelle femme es-tu donc ??..à ne pas te soucier de ta santé, alors que ta formation même, devrait t'y rendre particulièrement sensible ?...Drôle de mentalité, surtout que de nos jours, l'information est plutôt alarmiste sur les risques encourus...mais toi, tu en as fait fi !...C'est bien connu, cela n'arrive qu'aux autres.
Le résultat est qu'au bout d'un an, de quoi ??? d'amour fou pour lui, tu lui as dit, te voilà en cloques !!...Bien sûr, tu l'aimes tellement (ben tiens !! et puisque tu connais mon existence, tu ne peux douter un seul instant que B. et moi faisons encore l'amour et qu'il m'aime, puisque même à ce moment là, il ne te rejoins pas, pourtant tu lui offres ce que moi et lui n'arrivons pas à obtenir)....tu décides envers et contre tout de garder cette enfant....
Quelle femme es-tu pour décider une pareille chose ??..qu'est ce donc un enfant pour toi ?? un moyen de retenir un homme, de te l'attacher ??..de faire précipiter les choses qu'il a dû te promettre ??...
Tu dis avoir fait l'enfant de l'amour !!!!...pauvre femme que tu es........tu as fait un enfant toute seule, même s'il l'aime profondément aujourd'hui, au moment de ta grossesse, il était déjà en pleins doutes, mais il a laissé faire les choses, comme il les a toujours laissées faire...de peur de me blesser...de me perdre....
Alors soit, admettons que jusqu'à là tu pensais encore l'aimer d'amour fou (comme tu l'écris si bien)....mais ensuite, qu'as-tu cru, des promesses ou des mensonges qu'il avait pu te faire jusqu'à là, quand tu as appris la naissance de L....? Une preuve certaine de notre vie commune, car tu le sais bien, tous les hommes qui ont des maitresses disent ne plus coucher avec leur femme....tu n'as pu croire un seul moment à la véracité de ses dires !!...tu ne serais pas stupide à ce point ??..Si.......??!!..remarques, je m'en doutais bien un peu....
Je note que même à cet instant, tu n'as pas souhaité te protéger, les préservatifs trop peu pour toi, et que tu puisses attraper quoi que ce soit ne t'effleures pas plus à ce moment là. Tu ne souhaites certainement pas voir grandir C.
Donc, nous voilà à la naissance de L., et tu choisis encore de rester dans l'ombre, de l'attendre quoi qu'il arrive, de ne jamais connaitre les parents de B. et grands parents de C., mais c'est normal, j'oubliais déjà que tu n'es pas une femme comme les autres....
Tous les mensonges et faux semblants font partis intégrante de ta vie, c'est ainsi que tu l'as choisie, pour toi, mais aussi pour C.
Bon choix ??...je n'en sais rien, c'est un choix que je n'aurai personnellement jamais fait ! pour moi, le mot "famille" à une grande signification, mais je ne vais pas chercher à t'en expliquer la définition, je suppose que tu dois avoir un dictionnaire....
Je voudrais te dire que ce que tu as caché, tu, volé, menti, trahi, ne l'est plus.
B. m'a tout dit..........
Quand j'ai tout appris, plusieurs fois, je l'ai sommé dans mes colères, dans mes souffrances, de te rejoindre, de me laisser, saches qu'il t'a systématiquement désavouée, rejetée, ne souhaitant qu'une seule chose c'est de me prouver qu'il m'aime encore aussi fort qu'il le dit et qu'il me le démontre chaque jour.
Un grand merci, parce que depuis le 7 janvier, nos corps sont insatiables et je suis ravie de tous nos jeux et complicité retrouvés, tu auras au moins permis cela. Tu es devenue un peu comme le piment que certains couples ont besoin, même si je te l'avoue, j'aurais préféré que tu n'existes jamais. Mais bon, comme je suis quelqu'un de plutôt positif, je ne vais retenir que ce bon coté de toute cette histoire.
Je voudrais quand même te dire, que quoi qu'il ait pu te promettre, t'écrire ou te dire, durant tout le temps de ses promesses, nous vivions une vie totalement normale.
Quand vous vous êtes rencontrés, nous commencions tout juste la construction de notre maison et nous y passions beaucoup de temps et de soin. Nous choisissions les matériaux en faisant les magasins main dans la main, il voulait que je puisse choisir ce qui me plaisait de mieux, mon avis était important.
Durant ta grossesse nous faisions l'amour comme des fous, certainement que toi à cette fin de grossesse, tu n'étais plus très désirable. Nous venions tout juste, en juillet 2001, d'aménager dans notre nouvelle maison toute neuve, toute belle, et bien évidemment que nous avons fait l'amour partout pour la découvrir, y compris dans la piscine.... comme nous étions heureux à ce moment là, moi qui ne pouvait avoir d'enfant, je suis tombée enceinte de L.
B. à participé à l'amniocentèse, aux différentes échographies, puis nous avons fait l'agrandissement de notre maison, puisqu'aucune chambre d'enfants n'y était prévue à l'origine, je pense que tu comprends tout ce que cela sous entend de projets de vie commune. Des projets desquels tu étais déjà absente, ou tout du moins déjà remisée au simple rôle de la maitresse que l'on souhaite oublier, celle que l'on ne veut surtout pas, que l'être cher découvre.
Tu vas très certainement te conforter, en te disant qu'à ce moment là, toi ! tu as souhaité le quitter et qu'il t'a écrit des lettres enflammées pour ne pas te perdre. Je vais te décevoir, ces mots, tous ces mots stéréotypés, il ne les écrivait que pour ne pas avoir à me parler de C., toi tu n'étais que le support qui lui permettait de continuer à voir C., sans qu'il n'ait à me parler de rien, sans qu'il n'ait à me faire de peine,sans qu'il n'ait à me perdre. Sans toi, voir C. n'aurait plus été possible, il a donc bien fallu qu'il joue de mots, de mots forts pour te convaincre, pour que tu acceptes qu'il vienne encore partager quelques moments d'intimité avec toi. C'est ce qu'il m'explique, me dit aujourd'hui, aujourd'hui qu'il est sûr que je suis assez forte pour comprendre tout ce qu'il a vécu, tous les tourments qui l'ont rongés durant toutes ces années de silence. Tu lui disais dans tes lettres de rupture que tu pensais passer pour lui, après tout, être la dernière, ......comme tes pensées étaient justes, te voilà aujourd'hui remise à la place que tu citais, celle qu'il a choisi de te faire garder.....
Tu vas te remémorer tes petites victoires, mais TU n'en n'as gagné aucune, la seule qui a pu en gagner dans ton foyer c'est C...cette enfant, qui pour moi, n'est responsable de rien à votre histoire ratée. Il me l'a cent fois répété durant nos longues conversations d'explications et je le connais, je le crois.
Tu vas aussi très certainement te conforter et te remémorant le SMS de la St Valentin où il te dit penser à toi, saches encore que nous en avons parlé et qu'il aurait fait la même chose avec moi, s'il avait voulu me laisser pour te rejoindre. Il ne pensait qu'à une chose, te dire qu'en tant que mère de C. il pensait à toi ce jour là....il ne te parle pas d'amour, il ne te promet rien, il te dit juste qu'il pense à toi.
Saches encore, que cette semaine où il a vécu chez toi, c'est la semaine de break que je lui avais demandée, imposée pour réfléchir, pour m'assurer que tout ce qu'il me promettait je voulais bien l'accepter, accepter qu'il revienne vivre chez nous avec mes conditions. Saches que je lui avais dit qu'il pouvait, lui, faire ce break chez toi. Saches que nous avions fixé d'un commun accord qu'il pourrait revenir le lundi, et qu'il t'a laissée le lundi matin....
Voilà, tout cela pour te dire, que le miroir aux alouettes, le tien, vient de se casser !!...
Il m'aime, il ne souhaite pas te retrouver, il me dit ne pas t'aimer (s'il l'a fait un jour ? il semble ne pas s'en souvenir...), je lui ai offert la possibilité de voir C. autant qu'il le souhaite, chez nous, avec nous et à aucun moment, il n'a voulu te rejoindre pour nous laisser L. et moi. C'est le joyeux constat qui me reste de tes sept années d'attente vaines, perdues !....
Une autre chose positive, c'est que je souhaitais un second enfant qui ne m'a pas été accordé, mais grâce à toi, la maison sera, parfois, remplie de cette seconde petite fille que j'espérais. Donc si, toi, je te déteste, saches tout de même que C. je l'attends déjà avec beaucoup d'impatience, tout comme L., que nous avons préféré, contrairement à toi, mettre déjà dans la réalité de la situation. Je te rassure, je ne souhaite certainement pas te remplacer dans ton rôle de mère de C., absolument pas, c'est le seul rôle que je te laisse, mais je me réjouis de passer de bons moments en sa compagnie, des moments en famille, de famille.
Ah oui....je voudrais tout de même terminer sur une note d'espoir pour toi..........si....si.........
Aujourd'hui, je me bas de toute la force de mon amour pour que notre vie redémarre comme avant, avec B., mais conscience et inconscience quelquefois se disputent (bien que je sois persuadée que tu ignores ce que cela peut bien vouloir dire), et si, ce que je souhaite de tout mon coeur ne réussit pas, c'est à dire, si, malgré tout cet amour que je lui porte, je n'arrive pas à vivre sereinement avec B., parce que tout de même le choc de la révélation à été intense, saches que, si je prends la décision qu'il nous laisse L. et moi....certainement qu'à ce moment là, tu auras toutes les chances de le récupérer. Saches bien que ce ne sera pas lui qui m'aura quittée, il ne le souhaite toujours pas, mais moi qui te le renverrais parce que notre chemin commun sera trop difficile, parce que la confiance ne se sera peut être pas rétablie.
Saches aussi que s'il te revenait un jour, ce ne sera pas parce que je ne l'aime plus ou qu'il ne m'aime plus, ce sera juste que tout ceci était trop lourd.
Saches que ce ne sera pas parce qu'il t'aime qu'il pourrait te revenir, mais seulement parce qu'il souhaite vivre avec l'un de ses enfants.
Saches que si même nos chemins se séparent, nos corps toujours se retrouveront à l'occasion.....comme ils l'ont toujours fait, quoi que tu ai pu en croire...........
Voilà la lettre que tu recevras de moi............moi qui l'aime depuis toujours, moi qu'il aime au point de t'avoir quittée, laissée, ..........
Incroyable comme la rédaction de cette lettre que je lui destine m'a fait du bien.....il fallait que je lui dise, à l'autre tout ce que j'ai pu ressentir de toutes ces années de silence et de trahison...il fallait qu'enfin je lui dise ce que je pensais d'elle.
C'est fait !!!....
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