Grisaille sur la vie..........

Gris....la pluie, depuis quelques jours déjà...!! c'était bien la peine, de nettoyer le salon de jardin, d'installer la douche extérieure et la balancelle, depuis samedi ....il pleut ........et la pluie amène forcément un peu de mélancolie....

Café....ce matin avec ma soeur.....discussion autour du même thème....positive comme toujours....

Déjeuner....au resto avec ma soeur et son compagnon....B. et moi......ambiance détendue....

Mais au fond de moi.....toujours la même rengaine !....les mêmes attentes...les mêmes espoirs....

C. son autre fille est rentrée de vacances, ses allers-retours, à lui,  ont repris.....et son temps à nouveau compté..., mais il fait en sorte de rester disponible pour nous....

Depuis que j'ai tout mis en stand by...l'ambiance est vraiment bonne.....il n'y a qu'au fond de moi où je comptabilise le temps qui s'écoule sans qu'il ne me donne ce qui reste en attente....

Tous mes efforts pour ne laisser voir que mon coté heureux et souriant, me fatiguent....je dors sans réellement me reposer....et une nouvelle journée recommence, avec les mêmes questions en tête....les mêmes attentes....

Comments

[verosolo]

Merci de m'avoir répondu, le souci de mon adresse mail devrait être résolu.
Je ne voulais surtout pas te décourager par mon histoire, non elle est différente parce que mon mari était différent de ton compagnon, c'était un manipulateur incapable d' empathie et de sincérité qui ne m'a jamais rien avoué malgré mes supplications. Il m'a fallu près de 2 ans "d'enquête" pour que la vérité me saute brutalement à la figure via une adresse mail, dans toute son horreur. J'ai malgré tout décidé de récupérer mon mari, mais il a continué sa double vie alors, il m'a fallu l'admettre pour pouvoir considérer qu'il n'y avait d'issue pour moi que sans lui. D'ailleurs le jour où j'ai avalé 35 lexomil, non pas pour mourir (loin de moi cette idée) mais juste pour éradiquer une souffrance intolérable que tu as aussi décrite, mon mari m'a laissés dormir ... 40 heures sans appeler un médecin. c'était un samedi soir, je me suis réveillée le lundi matin, seule avec mon bébé. Mon mari était parti travailler sans se préoccuper de mon état, en me laissant avec le petit. En réalité il espérait que je me suicide. Alors rester, c'était me condamner moi-même. A force de douter, à force de voir un homme qui nie l'évidence tout en vous regardant droit dans les yeux et en jurant qu'il vous aime, on finit par se demander si on n'est pas folle ou parano. Ensuite c'est l'engrenage, la descente aux enfers qui m'a menée en clinique psy. Mais il a fallu cela pour que je passe mes journées à écrire, et que je comprenne enfin qu'il n'y avait qu'une seule issue pour moi : le quitter. Je dis bien pour moi à cause de personnalité de mon mari, mais pas pour toi puisque comme tu peux le constater, l'homme avec qui tu vis est un être humain lui, capable d'éprouver des sentiments.

Plus tard j'ai pensé écrire mon histoire, et puis j'ai préféré tourner la page pour ne pas raviver mes blessures. C'était déjà trop tard, j'aurais dû le faire jour après jour, je crois que je ne serais pas tombée si bas et que j'aurais trouvé la seule voie possible beaucoup plus tôt. Ton récit, ton combat écrit jour après jour ne ravive pas mes maux non, mais il me permet de comprendre tout ce que tu vis au-delà des mots puisque je suis passée par là. Je ne lis pas entre les lignes, non, je perçois tes sentiments au-delà des mots même s'ils sont extrèmement bien exprimés.Incompréhension, sentiment de gâchis, de ne pas avoir mérité cela, révolte, abattement, doute, perte de confiance en soi, intuitions brutales, jalousie envers les autres femmes et tout ce qu'elles ont gâché de beaux moments (y compris dans mon cas ceux qui auraient dû être les plus beaux : mon mariage et la naissance de mon 3ème enfant).
Mais toi... il faut que tu te battes parce que tu peux gagner, rien n'est perdu et je t'encourage à persévérer. D'autant que, et c'est le signe d'encouragement le plus évident, tu dois surtout te battre contre toi-même, contre tes doutes et ta souffrance, mais ton compagnon est ton allié. Ce qu'il t'a avoué est déjà énorme, ce n'est pas simple pour un homme de révéler de telles choses, il savait qu'il pouvait te perdre. Il l'a fait parce qu'il a compris que tu souffrais trop de douter et oui, faute avouée est à moitié pardonnée. Que n'aurais-je pas donné, moi, pour des aveux qui ne sont jamais venus...

Alors oui, le plus difficile pour toi est de faire le deuil de toutes ces années où tu as été trahie, que l'on t'a volées en salissant les souvenirs que tu en avais. Admettre que le passé ne sera jamais plus ce qu'on croyait qu'il était, c'est dur... ça demande du temps. Il y aura des rechutes, dès que tu découvriras des détails dont tu n'avais pas connaissance. Ainsi moi, je ne voulais plus partir en vacances pour ne plus passer dans les villes où mon mari avait des maîtresses. Dès que je voyais le nom de ces villes, la souffrance m'étreignait, et il me fallait la journée ou plus pour que la douleur s'estompe.

Mais toi, tu peux regarder devant, tu peux reconstruire puisque maintenant, tu es la seule femme de sa vie. Et aussi parce qu'il le veut, et qu'il est sincère. L'essentiel est là : vous avez l'avenir pour vous fabriquer des souvenirs qui ne seront plus ni gâchés ni salis.

La roue tourne tu sais, avec le temps la souffrance n'est plus aussi vive, la révolte disparait même. Avec le temps on finit par pouvoir accepter de regarder dans le rétroviseur sans souffrir. Avec une certaine tristesse certes, mais sans souffrance. Ce jour viendra pour toi aussi et tu retrouveras alors la sérénité. Et de là découlera le bonheur.

Moi je ne suis pas totalement heureuse parce que je suis seule depuis 4 ans, mais je suis sereine et mes enfants aussi, bien que leur père ait fini par les abandonner totalement(encore une différence avec ton compagnon qui est très attaché à ses enfants). Et la sérénité, quand on a vécu des années d'enfer dans les doutes et les tourments, c'est déjà le bonheur.

Voilà d'un trait ce que je voulais ajouter. Je continuerai à suivre ton histoire et à t'ncourager si tu veux bien parce que c'est la première fois que je me rends compte que je ne suis pas seule à avoir traversé de tels moments. Or on se sent tellement seule dans ce cas... impression que ça n'arrive qu'à soi. Et pourtant non. Alors si je peux t'aider d'une quelconque manière, ce sera avec plaisir et je serai surtout ravie que tu t'en sortes avec ton compagnon.
On n'a qu'une vie, regardons devant ce qu'elle peut nous apporter de bon dans l'état actuel des choses puisqu'on ne changera rien au passé...

Amicalement
Véro

[ombre Blanche]

Bonjour,
j'ai voulu te répondre sur ta messagerie, mais le mail m'est revenu, c'est donc ici que tu trouveras mes quelques mots......

J’ai eu beaucoup de commentaires, mais le tien, très long, m’a beaucoup, beaucoup touchée….. !! peut être parce que j’y sens encore tant d’amour, peut être aussi parce que ta fragilité y transparait…..

Certes la fin de votre histoire n’est pas encourageante, mais pour autant, je reste dans l’espoir (j’ai voulu écrire, je suis convaincue) que cela reste possible.

Quoique.... j’écrive cela à l’instant et dans une heure, je pourrais à nouveau peut être en douter….C’est très certainement ce qui m’épuise le plus, mes changements brusques d’opinions….Un rien me ramène à la mélancolie…..

Je suis très heureuse que tu ai pris un moment pour m’écrire, j’espère que ta vie aujourd’hui est heureuse et surtout j’espère que la lecture de mes maux n’ont pas ravivés les tiens…………..

L’écriture ??..tu l’as mise sur du papier ??..

Amicalement

[verosolo]

Je viens de découvrir ton blog avec beaucoup d'émotion parce que je me retrouve quelques années en arrière. J'admire ton combat, je comprends (ô combien !) tes doutes et tes souffrances, tes hauts et tes bas. L'album photo m'a beaucoup émue, j'ai eu les mêmes réflexions, je les ai toujours mais quand on sait que la vie ne sera plus jamais comme avant, il faut accepter ou renoncer. Je n'ai pas eu ta force, j'ai essayé d'accepter pendant 2 ans, puis j'ai baissé les bras, la trahison et les mensonges perpétuels m'ont détruite, m'ont menée à une greve dépression dont je suis sortie grâce à l'écriture dont je confirme qu'elle est une bonne thérapie. Aujourd'hui, 4 ans après notre séparation, je me reconstruis sans "lui", avec mes enfants. Parce que ma priorité évidente s'est imposée un jour : la vie, pour mes enfants qui avaient besoin de moi et qui, eux au moins, m'aimaient.
Mais chaque histoire est différente et dans la tienne il y a de l'espoir tout simplement parce que l'amour n'a pas disparu entre vous. Alors courage, aussi difficile que soit la route, accroche toi tant que tu seras sûre de son amour pour toi. Tout ce qu'il te reste à apprendre de son passé et des non-dits te fera encore mal bien sûr, mais ce qui compte vraiment, c'est qu'il soit résolu à poursuivre sa route avec toi seule. C'est cela qui est précieux et peut sauver votre couple. Continuer à regarder devant où l'horizon s'éclaircit, sans perdre de vue que les coups d'oeil dans le rétroviseur sont forcément douloureux mals qu'une douleur est surmontable dès lors qu'elle est prévisible et surtout si elle n'est plus liée qu'au passé. Bien sincèrement.